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 Sebastian Luis

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Sebastian Luìs
Aimant à chieurs
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Sebastian Luìs


Messages : 16
Date d'inscription : 20/11/2012

Sebastian Luis Empty
MessageSujet: Sebastian Luis   Sebastian Luis EmptyMar 20 Nov - 15:35

Sebastian Luis CI
Nom : Luìs
Prénom : Sebastian
Surnom : Seb’
Age : 26 et demi
Race : Humain
Groupe : Civil
Sexe : homme
Statut : violoniste professionnel, exerce aussi le piano.
Sexualité : homo.


Sebastian Luis Corpsesprit
Physique : Sebastian fait environ 1m75 pour 64kg. Il a les cheveux longs, d’un brun chocolat plutôt doux. Il a les yeux bleus et la rétine a perdu de sa vigueur d’antan, ne reflétant qu’une lueur vitreuse, typique des aveugles. Il aime s’habiller sobrement, sans excentricité. C’est un jeune homme des plus banals qui passerait totalement inaperçu s’il n’avait pas sa canne à la main, bien entendu. Sa canne parlons-en, elle est simple aussi, téléscopique, ce qui lui permet de la ranger facilement, mais passons les atouts de cet objet. Côté corpulence, il est dans la norme, pas forcément très musclé vu son activité sportive inexistante, mais il est en revanche, habile de ses doigts, comme on s’en serait douté. Il se déplace toujours avec précaution, ce n’est pas le genre à s’agiter pour rien.

Caractère : Sebastian est un jeune homme tranquille, il aime le calme, le chéri, car c’est à vrai dire dans les cas là où il se sent maître de la situation, puisqu’il peut tout entendre. D’un naturel posé, il sortira rarement de ses gonds, sauf si bien sûr, quelque chose l’indigne ou qu’il se sent blessé. Après tout, il est humain. Mais en général, c’est une personne aussi douce que du P.Q. Il pardonne facilement et n’aime pas les conflits, il déteste ça. C’est d’ailleurs ce qui lui a posé tant de problème dans sa vie. S’il sait l’ouvrir et ne pas se laisser marcher sur les pieds, il laisse les autres revenir s’ils font leur mea culpa. Il a ce qu’on pourrait appeler « le complexe de la femme battue ». Sinon c’est homme adorable, qui aime la vie et ce qu’elle peut lui apporter, au fond il est quand même quelqu’un d’optimiste.
Il ne souhaite qu’être tranquille et heureux, comme beaucoup dans ce monde car il n’a, malheureusement, pas les épaules pour supporter d’autres épreuves, il les évite donc autant qu’il peut, même si c’est parfois lâche. En amitié, il est cependant de ceux sur qui on peut compter, toujours prêt à ouvrir sa porte, du jour ou de la nuit. Cependant, en amour c’est autre chose, il a du mal à faire confiance, de par ses expériences passées, il n’est pas sûr de lui, d’autant plus qu’il sait que son handicape entraîne toujours des conditions de vie différente. Paradoxalement, il peut s’attacher rapidement aux gens tant que ça ne touche pas trop à l’intimité, tant que ça reste de la surface, il saura être facilement disponible et ouvert d’esprit. Passer ce cap, il peut facilement être une huître.
Autres :


Sebastian Luis Pass
Son passé :


Paris, 1993, Dans une bourgade Parisienne, Ecole primaire
-Ca ne peut plus durer enfin, pourquoi rien n’est fait ?
-Madame Luis, je viens de vous dire que j’en ai parlé à Madame Duchêne, elle va en parler aux enfants pour qu’ils arrêtent.

La mère, peu convaincue, était furieuse… mais elle gardait son contrôle. Son fils, Sebastian, revenait sans cesse avec cette lueur triste dans les yeux, voir carrément en pleurant à force d’être brimé par d’autres enfants.

-Vous savez comment sont les enfants entre eux… Je comprends tout à fait votre problème, Sebastian est un petit garçon très gentil en plus, enchaîna la directrice.
-Alors faites le nécessaire ! On leur apprend bien à être tolérant avec les autres non ? C’est une valeur importante ! Mon fils n’a rien fait de mal.
-Ecoutez-moi, Madame, intervint alors le père qui avait croisé les bras sur son torse, d’une mine renfrognée. Pourquoi ne pas expliquer aux enfants pourquoi Sebastian est obligé de porter de telles lunettes à son âge ? Vous savez ce qu’il en est, vous avez eu son carnet de santé à l’inscription, cette année et l’année passée, déjà. Et à chaque fois rien n’est fait. Nous voulons du concret maintenant ou sinon je demanderai une réunion de parents d’élèves. Si jamais mon fils revient encore en pleure de votre école, vous entendrez parler de moi.

Sa femme, rassurée d’être épaulée par son mari, se tue.

-Je comprends tout à fait Monsieur et Madame Luis. Je ferais le nécessaire et je vous tiendrai au courant. J’ai votre numéro de téléphone et vous avez le mien, fit-elle en se levant, tendant la main que les parents serrèrent.
-Très bien. J’attends rapidement de vos nouvelles. Au revoir, fit le père Luis.

L’entretien prenait fin, et les parents une fois partis, elle put retirer ses lunettes pour se masser l’arête du nez, soupirant. Elle en avait vu d’autres, des parents en colère, des parents mécontents, menaçants. Il fallait y faire face à chaque fois alors qu’elle savait déjà d’avance que les enseignants ne pouvaient pas toujours avoir les yeux toujours rivés sur un seul enfant… Cependant, il allait falloir trouver une solution car effectivement, le cas du garçon l’inquiétait. Elle ne put s’empêcher, en attrapant son téléphone de bureau, de se dire qu’il était vraiment idiot de concevoir des enfants en sachant qu’on leur transmettait à coup sûr une maladie génétique… Pauvre enfant, il voyait déjà si mal qu’il portait des lunettes à double foyers… Même pour un adulte, la correction était déjà incroyablement élevée.




Paris, Lycée Camille Desmoulin, 2002.
Inspirant profondément, Sebastian réajustait ses lunettes qui lui avaient valu pendant tout le collège, des surnoms divers et variés. Il en avait entendu des « Cul-de-bouteille », « Hublots » et autres gentillesse du genre. Mais le lycée lui donnait une chance de s’en sortir. Il avait mis ses espoirs dedans, sachant pertinemment que les gens qu’il connaissait depuis l’école primaire, seraient tous brassés à travers les lycées de la capitale… Il avait donc peu de chance de se retrouver avec ses tortionnaires. Cela faisait deux mois maintenant, qu’il avait intégré le lycée près de la Place de la Bastille et contre toutes attentes, comme si le sort s’était lassé de le malmener, il avait fait de bonnes rencontres.

-Hey Seb’ ! T’es à la bourre mec !
-Désolé Ryan, j’ai pas vu le temps passer avec le violon hier, je me suis couché tard, répondit le jeune homme à son ami, avec un sourire d’excuse.
-Pas grave va ! Allez viens, on va rejoindre les autres.

Ryann Eidein, c’était un mec plutôt sympathique, qui n’avait aucun mal à se faire des amis, vu son entrain et sa bonne humeur. Toujours là pour faire rire les autres. Il avait un frère jumeau, Cyann, qui lui ressemblait beaucoup physiquement, sauf qu’il portait des lunettes et qu’il était beaucoup plus discret que son exubérant de frère. C’étaient eux que Sebastian avait connu en premier, et rapidement, il s’était fait d’autres amis. Il y avait Armand et son cousin Gabriel, ainsi que Lucas. Si les jumeaux étaient dans la même classe que Sebastian, malvoyant déjà à l’époque, les autres étaient dans d’autres classes. Gabriel et Lucas ensemble, Armand dans une autre.

-Salut vous deux, fit Gabriel, avec un petit sourire en coin, pendant que le brun le lui rendait.

Ils se serrèrent la main, alors que la sonnerie retentissait déjà pour le début des cours… Fourrant les mains dans les poches de son blouson, Ryann se mit à siffloter pendant que Cyann regardait son ami, tout en se dirigeant vers la salle de classe.

-Au fait Seb’, ça s’est bien passé tes premiers cours de braille l’autre soir ?
-Oui ça va… Disons que j’ai déjà un bon niveau grâce à ma mère, mais bon, va me falloir un peu de travaille quand même.
-ça doit être balèze… C’est chaud quand même non ? J’veux dire, faire ça alors que tu vois enco- Aow ! Pourquoi tu m’as frappé Cyann ?

Son frère lui fit les gros yeux et montra Seb’ du coin de l’œil. Ryann regarda leur ami qui sembla un peu déprimé sur le coup avant qu’un léger sourire étire ses lèvres.

-C’est bon Cyann t’en fait pas, il a raison après tout. Et oui c’est un peu dur dans le sens ou c’est comme si j’apprenais une langue étrangère. Mais ça reste des codes sensitifs. Comme on le fait pour du morse ou la phonétique internationale. Il suffit d’apprendre, ça ira.
-Ah mec, tu m’épates, en tout cas, si t’as besoin d’un coup de pouce, pas de problème, tu sais que tu peux compter sur nous !

Il gonfla le torse, se désignant du pouce pendant que son frère le regardait d’un air affligé… Un rire s’échappa des lèvres de Sebastian à voir ça, il riait, ses amis l’aidaient déjà beaucoup par leur simple présence. Mais il y avait une chose qui travaillait le jeune homme et dont il n’avait pas parlé… S’il avait été décidé soudainement qu’il devait prendre des cours de braille, c’était aussi parce que sa vue se dégradait vite, trop vite… Sa mère, atteinte du même mal savait à quoi s’en tenir, même si elle distinguait encore des formes, elle avait la quarantaine et voyait toujours au moins un peu. Alors que Sebastian voyait sa vue s’effilocher à une vitesse vertigineuse… Le diagnostic n’était pas vraiment encourageant… Et il lui en voulait un peu, après tout, c’était de sa faute. Mais pour le moment, même si sa vue restait floue, il appréciait de pouvoir suivre une scolarité dans un lycée normal. Cependant voilà, il fallait qu’il se rende à l’évidence, sa vue n’allait pas faire long feu.

Du coup, à cette époque, avoir de vrais amis était une aubaine pour lui, un réel soutient et une grande bouffée d’air frais.




Paris, chez Monsieur et Madame Ariaz, 2003, nouvel an.
-Ahahah sans déconner ?
-Sérieux Lucas, arrête de faire l’andouille, j’ai trop mal à l’estomac ! Fit Gabriel qui était mort de rire avec Sebatian, dans la cuisine familiale.
-Non mais c’est vrai, il va venir mon collègue, j’vous l’assure.
-Pffffff. Ton « collègue » écoute le parler ! Enchaîna Ryann, qui venait de débarquer avec un sourire jusqu’aux oreilles. Ca parle de Lloyd tout ça ! Encore Seb’ qui sait pas quoi faire j’parie.

Seb en question, devint écarlate et lui colla son poing dans l’épaule.

-Arrête de me charrier ! Déjà que j’ai un coup dans le pif avant l’heure… N’en rajoute pas ! Et puis il m’intéresse pas.

Ryann et Lucas éclatèrent de rire, Cyann pouffait aussi, ne pouvant se retenir.

-Arrête, même moi je l’ai u qu’il te laissait pas indifférent… Faut dire, un étudiant en médecine, plutôt beau gosse hein…
-Mais arrêtez bon sang !

Nouvel éclat de rire et Sebastian dû se retenir de ne pas sourire comme un idiot en pensant à tout ça, du coup, il s’enfila vaillamment son verre de champagne avant d’avaler de travers, se mettant à tousser.

-Hey meurs pas hein ! La soirée vient juste de commencer, lâcha Armand qui venait d’arriver avec… Lloyd à ses côtés.

Seb l’avait deviné, à travers ses verres épais, et il devint encore plus rouge, si c’était possible, n’arrivant pas à s’arrêter de tousser… Et entre les blagues de ses amis et ça, il crut mourir d’une crise d’apoplexie. Il tenta de rester le plus digne possible, se râclant la gorge ce qui n’était pas très efficace surtout que Lloyd s’approchait de lui, un sourire amusé aux lèvres. Et puis ce regard intense… qui mettait Sebastian mal à l’aise mais il s’écarta quand le jeune homme fut trop près de lui.

-Attends laisses-moi juste le temps de –KOF KOF– récupérer.

Il en pleurait à se retenir comme il pouvait et Lloyd, ce traitre, en profita pour lui retirer ses lunettes, tout en riant légèrement, les autres l’accompagnant. Terré comme un animal, Sebastian protesta un peu, il n’aimait pas trop être sans ses lunettes car il voyait à chaque fois à quel point il y voyait mal sans.

-Vas pas t’étouffer hein… ça serait vraiment trop dommage.

Sebastian hocha la tête et finit par aller aux toilettes pour essayer de récupérer, la soirée allait être riche en rebondissements et en émotions… Déjà que son cœur battait à toute vitesse contre sa cage thoracique… Rien qu’à le voir.

[…]

-Dix ! ..Neuf ! …Huit ! ... Sept ! …Six ! …Cinq ! …Quatre ! …Trois ! …Deux ! … Un ! … BONNE ANNEE !!!

Les amis se faisaient la bise, se prenaient dans les bras, criaient comme des andouilles. Ryann souffla dans son serpentin, Gabriel lançait des confettis à Lucas et Armand lui, serrait Sebastian fort dans ses bras. Cyann riait aux blagues qu’alignait Lloyd… Le bonheur total. Le brun n’en pouvait plus, ils s’étaient tellement amusés, ils avaient tous bien bu aussi. Heureusement que les parents de Gabriel leur avaient laissé la maison et qu’ils pouvaient tous y dormir… Une fois que la soirée retomba un peu en péripéties, les jeunes gens décidèrent d’aller se coucher en partie. Seuls Gabriel, Lucas et Lloyd étaient restés pour ranger un minimum. Sebastian et les autres eux, étaient montés se coucher, rincés par la soirée. Le malvoyant s’était affalé sur le lit, se déshabillant un peu hagard, la tête tambourinant encore de la musique qu’ils avaient poussé à son maximum. Soupirant, au chaud sous la couette sur le matelas, il s’étirant un peu avant de se rouler en boule, faisant le sushi dans la couette, comme il aimait le faire.
Un peu plus tard, il entendit des pas feutrés dans la pièce, avant que la personne ne se glisse sous la couette.

-C’est moi…, fit Lloyd qui ne tarda pas à prendre brun dans ses bras.

Sebastian se figea, cessant de respirer à cette étreinte, son cœur s’emballant, ses sens semblant exploser sous ce contact.

-Lloyd… Tu devrais pas… Dormir dans ton lit ?
-… Okay… Sympa.

Lloyd le lâcha, se redressant pour se lever, mais Sebastian tendit la main, attrapant le bras, remerciant le ciel que les lumières soient éteintes, cachant ainsi ses rougeurs.

-C’est pas c’que je voulais dire… Excuses moi…

Lloyd soupira, il semblait soulagé d’entendre ça et du coup, il en profita pour passer sa main sur la joue du jeune homme. La soirée lui semblait avoir duré une éternité, il lui semblait que des heures entières, des jours, des nuits étaient passés avant d’en être là. Il était déphasé, mais tout simplement fébrile de ce moment. Les lèvres se posèrent sur les siennes et s’il fut surprit au premier abord, il ne tarda pas à répondre lui aussi. Lloyd était son premier amour.


Paris, dans un appartement à la périphérie de Paris, ligne C, 2006.
Il était 21h, il était tard, il était fatigué… Il en voulait encore à sa mère avec qui il s’était disputé ce midi. Sa vision ne s’améliorait pas mais Sebastian lui, était frustré de voir que sa mère voyait encore à plus de 40 ans, alors que lui, si ça continuait comme ça, bientôt il ne verrait plus du tout. Alors il en voulait à sa mère, lui avait dit des choses horribles qui avaient été dites sur le coup de la colère… Et forcément, le soir venu, il s’en voulait terriblement. Du coup, il était resté un peu plus tard au conservatoire où il faisait ses études pour jouer et voir avec ses professeurs pour qu’il continue ses cours normalement.

Arrivé à l’appartement de Lloyd, où il vivait principalement maintenant, il posa son sac en bandoulière, rempli de partitions, puis retira son manteau.

-Lloyd ? Je suis rentré.

Pas de réponse, son cœur s’emballa un peu, il espérait soudainement que le message qu’il lui avait envoyé pour le prévenir de son retard était bien arrivé… En ce moment, Lloyd était parfois très nerveux, sans doute le travail… Mais ce soir-là, Sebastian avait déjà le moral entamé par la dispute avec sa mère.

-T’étais avec qui ?

Sebastian releva les yeux, apercevant Lloyd, bras croisés, le regard assassin, appuyé sur le mur du couloir.

-Quoi ? T’as pas reçu mon texto ?

Loyd semblait bouillonner. Sebastian se sentait déjà mal, même s’il savait qu’il n’avait rien fait et le silence de son amant lui fit penser qu’il devait sans doute continuer de s’expliquer.

-Je… J’ai été retenu au conservatoire avec les professeurs…

La phrase s’envola dans les airs, Lloyd venait de le saisir brutalement par les bras, le secouant.

-Arrête de mentir ! J’ai pas reçu ton message ! Avec qui t’as baisé hein ?!

Choqué, Sebastian écarquilla les yeux et attrapa le bras de Lloyd à son tour.

-Mais qu’est-ce que tu racontes Lloyd ! Je t’ai dis que j’étais au conservatoire ! J’étais avec les profs pour qu’on voit comment faire pour mes cours !

La peur qui s’empara de lui était violente, il ne comprenait pas… Ces derniers temps, plus ça allait et plus Lloyd semblait voir le mal partout, pardonnant de moins en moins chaque retard infime, chaque message, chaque parole adressées à d’autres homme.

-Ton prof de solfège, c’est lui qui te baise c’est ça ?!
-Mais arrête Lloyd tu dis n’importe quoi tu délires complètement !

C’était la phrase de trop, ou pas, Sebastian n’en savait rien, juste qu’il venait de se prendre une gifle violente en plein visage. Sa tête s’était emportée sur le côté et complètement sous le choc, ne comprenant pas, Sebastian regarda Lloyd qui semblait maintenant à la fois furieux et effrayé par ce qui venait de se passer.

-J’ai dû… Envoyer le texto à ma mère au lieu de toi… Comme c’est elle la dernière que j’ai..

Tremblant, il sortit son téléphone et le tendit à son amant qui sembla avoir du mal à baisser les yeux pour enfin comprendre la méprise. Sebastian se laissa tomber contre le mur, adossé à ce dernier, encore sous le choc de la gifle. Les bras de Lloyd vinrent alors l’entourer, le serrant.

-Regarde ce que tu me fais faire… Je voulais pas te frapper, je suis désolé… Je t’aime.

Quelle journée de merde… Mais Sebastian était soulagé que Lloyd comprenne, qu’il se calme enfin, qu’il comprenne qu’il lui était fidèle, qu’il n’y avait que lui. Pour autant, le malaise ne s’était pas entièrement évaporé. Mais tout ça, il n’en parlait pas à ses amis, ni à Ryann, ni Cyann… Personne ne savait. Il ne voulait pas entendre ce qu’il soupçonnait déjà : Lloyd n’était pas fait pour lui. Il ne voulait pas qu’on lui conseille de le quitter ou de prendre tout ça au sérieux. Ce n’étaient que de simples colères, de simples jalousies normales dans un couple. Il s’en convaincu et se disait que c’était à lui de faire attention, que Lloyd imaginait des choses parce que Sebastian n’était pas assez attentif.
Alors il tint bon… Jusqu’au jour où ce fut la dispute de trop.




Paris, appartement à la périphérie de Paris, ligne C, juin 2007.
Des accusations de trop. Une gifle de trop. Sebastian avait crié, il avait alors gueulé comme un fou désespéré après son amant, le traitant de fou, de malade… Il était partit presque en courant, presque en fuyant cet homme qu’il aimait, cet homme qui savait pourtant être si prévenant, si attentionné, si gentil… Mais les colères étaient de plus en plus fréquentes et ne baissaient jamais en intensité.

Il ne voulait pas rentrer chez ses parents… Il ne put s’empêcher de craquer en pleine rue, se mettant à pleurer tandis que son téléphone n’arrêtait pas de sonner. C’était Lloyd, bien entendu et SEbastian ne voulait pas lui répondre… Il savait ce qui l’attendait : des excuses, encore et toujours, suivit d’une nuit à faire l’amour, de réconciliation. Mais là il n’en pouvait plus. Il prit le métro, essuyant ses larmes, se faisant le plus discret possible pour éviter d’attirer l’attention… Il y voyait encore plus mal en plus, entre les larmes et la buées sur ses lunettes, il devait avoir l’air ridicule en se déplaçant les mains en avant ou contre les parois pour se guider… Une fois sortit, il appela Armand, sans savoir pourquoi il l’appelait lui plutôt qu’un autre. Sans doute parce que le grand blond était d’un naturel plutôt calme et tranquille et qu’il était bien bâtit.

-Armand ?

Sa voix se brisait déjà, il renifla, lâchant un gémissement noyé dans un sanglot.

-Sebastian ? Qu’est-ce qui se passe ?
-J’peux venir chez toi ? Je sais plus quoi faire…

Il essuya nerveusement ses larmes, se concentrant sur la voix de son ami.

-T’es où là ? Je viens te chercher avec Lucas.
-Je suis à la sortie de votre RER.
-D’accord, commence à marcher, on sort te rejoindre tout de suite. Ca va aller t’en fais pas, on arrive okay ?
-D’accord…

Sebastian raccrocha, reniflant encore et toujours, essuyant les larmes avant de se mettre à marcher d’un pas rapide. Il était tremblant, il avait envie de s’effondrer mais trop effrayé de se retrouver seul comme un misérable, au beau milieu de la nuit et en pleine ville, il avançait, anxieux et se demandant si Lloyd était en train de retourner l’appartement ou le quartier. Le téléphone sonnait encore une fois dans sa poche et il l’en sortit sur le coup, fou de rage, coupant la sonnerie.

Quelques minutes plus tard, ses amis le retrouvèrent dans un état pitoyable et surtout alarmant. Ils ne comprenaient pas ce qui se passait mais ils le ramenèrent rapidement chez eux. Il ne fallait pas avoir fait de longues études pour comprendre la détresse qui secouait leur ami. Et maintenant, il fallait bien qu’il leur explique… Et il leur expliqua tout, depuis le début, manquant d’air par moment, devant se calmer avant de finir. Il était épuisé moralement et physiquement. Mais il avait réussi à tout dire.

-Mais pourquoi t’as rien dit Seb’ ?
-J’aurais jamais pensé qu’il soit comme ça…, souffla Armand.

Le téléphone sonna à nouveau. Posé sur la table, il affichait clairement le nom de l’appelant et Sebastian fut pris d’un tremblement en sachant parfaitement de qui il s’agissait. Même s’il avait retiré ses lunettes et qu’il ne pouvait pas le voir, il ne fallait pas être idiot pour comprendre.

Les sourcils froncés, Lucas tendit la main pour regarder le portable et attendre que ça s’arrête. Mais la sonnerie semblait perdurer.

-Putain il lâche pas l’affaire…, souffla Lucas avant que ça ne s’arrête. Ah ba quand même…

Il ouvrit le téléphone à clapet avant d’écarquiller les yeux.

-23 appels en absences ! Putain…
-Attends regarde il y a un message.
-J’ai pas envie de l’écouter, souffla Sebastian qui était horriblement stressé.
-Je vais le faire, dit Lucas qui appuya sur la touche, Sebastian ne prit même pas la peine de l’en empêcher.

Quelqu’un faisait ça à sa place et ça l’arrangeait grandement.

Le visage de Lucas s’assombrit et surtout, il semblait un peu inquiet car il tendit le téléphone à Armand qui l’écouta à son tour avant de raccrocher.

-Okay je crois qu’on a un sérieux problème… Avec tout ce que tu viens de nous raconter, je crois que là faut faire quelque chose Sebastian.

Sebastian sentit les larmes affluer de nouveau, se demandant où il trouvait la force de pleurer encore. Il secoua la tête, refusant l’évidence.

-Mais il est pas vraiment comme ça… Il est gentil, c’est juste que…
-Seb arrête de le défendre sérieux. Il y a un GROS problème là. Lloyd a un gros problème. Faut que ça s’arrête, fit Lucas d’un ton sans réplique.

Sebastian essuya ses joues nerveusement, tentant désespérément d’arrêter ce flot qui lui brûlait les yeux. Et comme si ça ne suffisait pas, il commençait à ne plus voir du tout… L’obscurité prit place.

-Et merde en plus j’vois plus rien ! J’en ai marre ! J’en ai vraiment ras-le-bol ! Pourquoi il a changé comme ça ?

Il craquait, sous la pression, sous le choc, sous le stress cumulé, il avait envie de hurler à son tour. Lucas le prit contre lui tandis que Sebastian se laissait complètement aller. Il était brisé, cassé, au bout du rouleau…

Ses amis restèrent avec lui, appelant les autres à la rescousse ainsi que les parents de Sebastian pour le sortir de là, pour le protéger. Si la situation faisait peur à Sebastian, il était également soulagé que tout soit pris en main par les autres. Mais il hésitait encore, l’idée de faire du mal à Lloyd était dur encore pour lui, malgré tout ça… Tout ce temps passé avec lui, pouvait-il vraiment tirer un trait dessus ? Alors à chaque fois qu’il doutait, ses amis étaient là pour lui tirer les oreilles, pour le ramener à la réalité, au problème de Lloyd. Poussé par sa famille, ses amis et ses professeurs, il allait commencer des stages pour parfaire ses études musicales… A l’étranger, dans des orchestres symphoniques, rencontrer du monde, et faire entre deux excurssions, des arrêts à Paris, sans jamais sortir seul. Il put tourner la page au fil des mois, même si Lloyd l’avait marqué au fer rouge…

Italie, dans un bar près de Florence, 2008
Nouveau concert fini pour la troupe qui avait décidé après ça d’aller boire un verre, pour fêter leur succès. Sebastian rigolait aussi, il se sentait bien avec ses collègues qui partageaient ses passions. Lloyd était loin de tout ça même si quelques temps après, il avait dû essuyer une autre épreuve. Sa maladie avait fini par prendre le dessus et le verdict des médecins avait été sans appel. Cette fois-ci, c’était définitif, et pas de recours à des opérations. La maladie finirait par attaquer aussi les rétines neuves. Et comme à chaque opération, il y avait trop de risques, Sebastian avait dû se résoudre à l’évidence.

Mais ça avait été, il s’était résigné et puis avec les stages qui arrivaient, les encouragements de ses professeurs et de ses amis, il avait remonté la pente. Et ce soir-là donc, ils étaient dans un bar, la tournée généreusement offerte par celui qui était ni plus ni moins, leur patron, celui qui les avait conviés et demandés pour ce concert. Il était là avec eux, un homme très grand, à la voix grave, suave, qui roulait les ‘r’, vestige de sa langue natale qu’était le Russe. Il s’appelait Viktor Sokovitch. C’était un homme d’affaire réputé, avec de nombreux hôtels, de bar, de bâtiment qui étaient sa propriété. A la fin de la soirée, quand tous allèrent finir la fête en boite de nuit, Viktor quant à lui, raccompagna Sebastian, au plus grand étonnement de ce dernier.

-Merci beaucoup Monsieur Sokovitch, c’est très gentil de votre part.
-Vous êtes très beau, Sebastian, vous me plaisez.

Sebastian sentit ses joues chauffer un peu et se râcla la gorge afin de garder contenance… C’était délicat.

-Heu… C’est très gentil mais je… Enfin c’est un peu… cavalier non ?

Viktor se mit à rire légèrement.

-C’est vrai, mais je suis quelqu’un de franc. Après je vous rassure, ce n’est pas parce que je suis votre patron que je vais vous sauter dessus dès le premier soir.

C’était au tour de Sebastian de rire, mais beaucoup plus nerveusement. Il était à la fois troublé et carrément outré que cet homme se permette de dire des choses pareilles au bout d’une semaine à peine.

-Très bien alors je vous souhaite une bonne…
-Demain soir, 20h, un restaurant sur Florence… C’est moi qui vous invite.
-C’est très gentil mais… Enfin je crois pas que ça soir une bonne idée sincèrement.
-C’est un simple repas, je vous attendrais.

Il lui donna une carte et à la surprise de Sebastian, il y avait la traduction en braille dessus. Viktor lui souhaita une bonne nuit avant de laisser l’aveugle là, la bouche ouverte. C’était à la fois un scandale et vraiment troublant… Et Sebastian ne pouvait s’empêcher d’être méfiant à l’égard du Russe qu’il connaissait à peine. Pourquoi lui ? Pourquoi un bête violoniste aveugle ? En plus il était plus jeune que cet homme. Qui était-il vraiment ? Un pervers qui aimait se taper des petits jeunes ? Plein de questions au couché, il se réveilla avec autant de question le lendemain… La journée passa trop vite et arrivé à l’heure du rendez-vous, il avait fini par se décider à y aller, pas assez méchant pour coller un lapin à quelqu’un, même à ce type gonflé.

Suite à ça, il y eut d’autres concerts dans d’autres villes, comme il était prévu à la base. Six mois, c’était un contrat de 6 mois et Viktor prenait son temps avec Sebastian. Loin d’être idiot, il avait rapidement vu que le jeune homme avait besoin d’être rassuré et chouchouté, d’être mis en confiance. Cela lui plaisait, bien entendu. Et Viktor était du genre patient et déterminé, quand il voulait quelque chose, il l’obtenait. Et puis le violoniste lui plaisait sincèrement, alors il le courtisait, sachant doser, rebondir sur les refus, il avait rapidement vu clair en lui… Ce qui facilitait la tâche, jusqu’au jour ou Sebastian finit par accepter ses avances. Viktor était prévenant, attentionné… Et il lui assurait un logis plus que confortable, tout en lui permettant d’exercer sa profession. Il s’était finalement installé avec lui, après un séjour passé à Paris pour revoir ses proches et les présenter à Viktor. Il eut droit à des mises en gardes superflues et des répliques de Ryann disant qu’il avait touché le gros lot.
Mais encore une fois, Sebastian allait encore en apprendre sur son nouvel amant.




Italie, Florence, dans un appartement luxueux de la ville, mai 2010
Ils venaient de faire l’amour pendant des heures… C’est que c’était éprouvant… Tout ça. Seb n’avait au moins pas de difficultés à s’endormir après ça. Il faut dire, faire ça avec un vampire, ma foi, c’était plutôt bien. Mais au fil des mois, l’aveugle avait noté plusieurs points qui lui plaisait moyennement, mais comme toujours, il les acceptait malgré lui, même si ça le dérangeait. Et cette nuit encore, cela se produisit. Le téléphone portable du Russe vibra et c’est en grognant que ce dernier tendit le bras pour le lire. Il soupira avant de se tourner pour réveiller son amant en douceur.

-Sebastian… Sebastian, réveilles-toi…
-Huummmmm…, grogna l’aveugle qui n’avait franchement pas envie d’émerger, il était crevé.
-Seb, il faut que tu partes.

L’aveugle soupira lourdement, carrément ennuyé par la situation.

-T’es vraiment emmerdant…, râla le français.
-Sebastian je suis sérieux, tu sais ce qu’il en est, alors lèves-toi, il faut que tu t’en ailles.
-Je sais, je sais… !

A contre cœur, Sebastian se redressa, se frottant le visage pendant que Viktor se levait à son tour pour ramasser les vêtements de son amant. Une fois habillé, ils descendirent jusqu’au garage pour monter dans la BMW du Russe qui emmena l’aveugle jusqu’à l’autre appartement que possédait Viktor en ville. Le temps d’un baiser rapide et il était repartit.

Sebastian se rendit donc à l’appartement qu’il connaissait maintenant. Ce genre de situation arrivait régulièrement… En pleine nuit, Sebastian devait partir. Et après qu’il eut insisté comme un forcené pour avoir des réponses, il avait pu avoir de vagues explications, mais suffisantes pour comprendre. Comprendre quoi au juste ? C’était simple, d’après Viktor, son passé faisait qu’il traitait encore avec des gens peu fréquentables, peu recommandables… Sebastian avait pensé à la mafia, à des trafics, à tout un tas de choses, mais il n’avait pas eu de réponse concrète à part un silence et une réplique qui lui faisait bien comprendre que moins il en savait et mieux ça serait.

Et s’il n’y avait eu que ça… Rapidement, il y avait eu ses odeurs. Malheureusement pour le russe, Sebastian qui avait perdu la vue avait vu ses autres sens se développer et devenir beaucoup plus sensibles. Ainsi, il avait rapidement détecté des parfums étrangers… Parfum de femme, parfum d’homme… Et Sebastian qui était d’un naturel fidèle ne sut pas contenir les questions qui commençaient à le ronger. Viktor était un homme au caractère de fer, franc, qui n’avait pas peur de mâcher ses mots. A côté de ça, il prenait réellement soin de son amant et le protégeait par tous les moyens. Il tenait sincèrement à Sebastian. Aussi quand ce dernier lui demanda pourquoi il avait parfois des parfums sur ses vêtements, le Russe finit par lui avouer.

-Alors ?
-… Et bien oui, je couche avec d’autres, quand je suis en déplacements.

La bombe venait d’être lâcher, Sebastian pinça les lèvres, la rage montait déjà.

-Mais je m’en fiche, c’est toi dont je veux prendre soin… Il n’y a que toi qui dort ici, dans mon appartement.
-Trop aimable, ironisa Sebastian. Si tu tiens à moi, tu crois pas que je devrais te suffire ?

Viktor soupira, craquant son briquet pour s’allumer une clope.

-Je ne vois pas ce qu’il y a de dérangeant. Je n’ai aucun respect pour ces personnes, toi je t’aime, pas eux.

C’en était trop pour l’aveugle. L’autre lui apprenait qu’il le trompait et ça n’avait même pas l’air de le culpabiliser et en plus de ça, il tournait les choses de telles manières que Seb avait presque l’impression que c’était lui qui exagérait.

-Ah oui ? Je suis pas sûr que tu dirais la même chose si je couchais avec d’autres mecs ! Hein ? Et si je te disais que moi aussi j’ai couché avec d’autres hommes pendant que tu étais barré à tes pseudos voyage d’affaire hein ?
-C’est le cas ? …
-… Non c’est pas l’cas ! Mais là j’ai vraiment envie que ça se concrétise ! Tu en a rien à foutre de ma gueule, tu me prends vraiment pour un pigeon !

Viktor tendit la main pour attraper Sebastian par la main mais celui-ci se dégagea brutalement.

-Me touche pas ! J’en ai franchement ma claque de tes histoires et de tes excuses ! Toi t’as le droit de coucher avec d’autres gens, et j’aurais le droit de rien dire ? Alors que je suis sûr que tu le supporterais pas je te faisais la même chose !

Le ton montait, Sebastian voulait lui faire avouer l’évidence, pour qu’il se calme, pour qu’il revienne vers lui, qu’il ne s’offre plus comme ça aux autres… L’aveugle voulait le Russe pour lui seul.

-…
-Aller avoue-le franchement.
-… C’est vrai, souffla Viktor qui lâcha au passage la fumée, le ton de sa voix était d’un calme ahurissant. Si on te touchait, je tuerai ceux qui ont osés le faire.

Contre toutes attentes, il venait d’admettre. Contre toutes attentes, il s’exprimait avec calme et assurance et contre toutes attentes… Sebastian n’était pas satisfait que son vœu soit exaucé.

-Alors imagine ce que MOI ça me fait bordel ! Pourquoi tu fais ça si toi-même tu avoues que ça te plairait pas ? C’est totalement illogique !
-Tu as fini ?

Alors là, c’était trop… Vraiment trop. Sebastian se sentait meurtri.

-Oui, j’ai finis… Et je m’en vais, ma patiente a atteint ses limites…

Et il se rendit dans la chambre, à moitié en colère et à moitié déçu, il se mit à essayer de trouver ses affaires pour les embarquer.

-Et tu vas aller où comme ça ?
-N’importe où ! Dans un hôtel, pour prendre l’avion après et m’en aller d’ici, je vais rentrer en France.

Un autre soupir. Viktor s’approcha sans bruit de l’aveugle, il savait qu’il détestait ça mais la situation le lui demandait pour l’avoir par surprise. Il le prit dans ses bras.

-Ah non ! Lâches-moi Viktor ! Lâches-moi je t’ai dit !

Il essaya de lui coller une gifle, un coup de poing… et il parvint à toucher sa cible et à reculer, un peu choqué par ce qui venait de se passer… Cela lui donnait un mauvais goût de déjà vu… Il grinça des dents, furieux que le Russe le ramène à ce genre de souvenirs. Et ce qu’il détesta le plus, ce fut le silence du vampire face à ce geste, comme Lloyd. Le calme après la tempête ? Mais Viktor n’avait rien à voir avec son ex. Jamais il ne l’avait malmené.

-Ecoutes moi, Sebastian… ça ne me plait pas plus qu’à toi… Il y a des choses que je ne peux pas te dire sur moi et tu le sais. Ça pourrait te mettre en danger et c’est la dernière chose que je souhaite. Je te veux, tu le sais, j’ai pris le temps pour m’approcher de toi.
-Encore des secrets… Je ne sais plus ce que je dois croire au final.

Sebastian s’était un peu calmé en le frappant, sur le coup, ça lui avait fait du bien… Et comme le russe demeurait calme, cela finit par le détendre légèrement.

-Faut que tu me fasses confiance, Sebastian… S’il-te-plait…

Viktor tenta une nouvelle approche, posant sa main sur la joue de l’aveugle.

-J’en sais rien… Qui me dit que tu me mènes pas en bateau… ?

Les lèvres se posèrent sur les siennes, tendrement, amoureusement avant de le libérer, terminant de le calmer.

-Alors tu me coûterais bien cher en effort, pour un simple bateau, tu ne crois pas ?

Sebastian se contenta de hausser les épaules, calmé malgré lui. Il ne le repoussa pas quand Viktor l’embrassa encore, se faisant rapidement beaucoup plus passionné avant de l’embarquer jusqu’au lit King Size. C’était encore partie pour un plaisir indescriptible, incroyable, mais à la saveur beaucoup plus fade pour l’aveugle… A la fin, il avait fait mine de s’endormir, attendant que le vampire s’endorme à son tour… Il resta éveillé un moment, réfléchissant intensément, pleurant en silence pour enfin s’endormir. Le lendemain matin, alors qu’ils étaient en train de déjeuner, Viktor remarqua que son amant ne touchait à rien.

-Seb ?
-… Je veux que tu m’emmènes à l’aéroport… Je veux rentrer en France.
-C’est ta décision ?

Sebastian hocha la tête.

-Oui… Je peux plus supporter tout ça… C’est franchement pas une vie… Partir en plein milieu de la nuit à cause de coups de téléphones bizarres… Accepter que tu couches avec d’autres et te croire aveuglément, je trouve ça trop ironique, je pourrais pas supporter… Je n’ai pas les nerfs.
-Je ne t’attendrais pas éternellement, Sebastian, tu le sais.
-Oui.

Comme pour se protéger, le cerveau avait fait un bocus sur ses sentiments… Tout était blanc, tout était neutre. Sebastian était lassé de ces combats continuels, de ces questionnements incessants qui ne trouvaient jamais de réponses. Il était las de tout ça… Las de lutter contre lui-même, de se mettre de côté, encore et toujours.

Etrangement, peut-être parce que Viktor était sûr que Sebastian lui reviendrait, il le laissa rentrer en France, en première classe, mettant tout en œuvre pour que son ex amant rentre bien chez lui. Sebastian pleura, encore, mais ce fut plus silencieux et résigné, plus calme… Il en avait assez de ces gens qui ne comprenaient rien aux choses simples de la vie.




Aves City, dans un appartement en centre-ville, 2011.
Il venait d’emménager, ses parents l’avaient accompagnés Ryann l’avait accompagné avec Gabriel, c’était une nouvelle vie qui commençait, après six mois passés en France, le temps de se ressourcer. La nouvelle que Lloyd avait déménagée l’avait beaucoup rassuré, même s’il ne l’avait pas croisé depuis. Quant à Viktor, l’aveugle s’était tenu de ne pas reprendre contact, malgré les sentiments qui restaient là, amoindris cependant avec le temps. C’étaient ses professeurs qui lui avaient parlé de cette ville, du potentiel qu’elle pouvait lui offrir, alors il avait décidé d’y aller, de prendre un nouveau départ mais seul cette fois-ci. Ses parents ne pouvaient pas rester bien longtemps, mais l’aveugle avait été ravi et rassuré par cette escorte.

Ryann de son côté, exerçant à cette époque le métier de photographe, avait l’habitude de vadrouiller aux quatre coins du monde et se proposa donc, à rester un peu avec Sebastian, le temps de l’aider à s’habituer à la ville. Heureusement pour l’aveugle, il mémorisait rapidement les lieux, c’était un avantage certain. Aussi, quand il fut l’heure pour son ami de repartir, il prit Sebastian fort dans ses bras.

-Aller mon vieux, j’y vais. Je repasserai dans quelques temps, j’pense pouvoir trouver un filon pour mes photos ici, je te tiendrai au courant.
-Pas de problème, ça va aller t’en fais. Et puis si j’ai un souci j’appellerai mes parents.
-Ouais, essaye de pas faire les bad boy encore okay ? Prends soin de toi et fais gaffe surtout.
-Arrête un peu c’est bon… Je sais me débrouiller, le rassura Sebastian. Aller files, ton bateau ne va pas t’attendre, lui.
-Ouais… A plus Seb’ !

Et c’était partie encore, pour une nouvelle épopée… Et cette fois, Sebastian était définitivement seul. Mais il était motivé pour réussir. Il ne se doutait pas des rencontres diverses et variées qu’il allait faire. Tout d’abord, histoire de s’occuper les journées en attendant que l’Aves City Hall lui réponde, il allait jouer du violon dans la rue, pour en faire profiter les gens et aussi parce que ça lui plaisait. C’est comme ça d’ailleurs, qu’il fit la rencontre un médecin, qui l’aborda pendant qu’il jouait. Il lui proposait un verre que l’aveugle accepta, non sans une certaine réserve.

Il n’était pas prêt pour une nouvelle relation, pas encore… A la même période, il fit la rencontre d’un homme plutôt insupportable : Brook Riley, un journaliste à la langue bien pendue et au caractère infantile, caractériel et capricieux. Sebastian et lui avait fini avoir une drôle de relation… L’aveugle n’aurait pas su dire s’ils étaient amis ou s’ils flirtaient. L’aveugle le considérait comme un ami, du moins, il l’appréciait, même si cet homme avait le don de le faire sortir de ses gonds en un rien de temps. Brook l’agaçait autant qu’il l’appréciait, c’était un cocktail plutôt étonnant.

Mise à part ça, Sebastian ne resta pas si longtemps sur Aves. Malgré une bonne place atteinte à l’orchestre de la ville… La visite des deux seules personnes qu’il voulait le moins revoir le convaincu de partir encore une fois. Viktor était passé en coup de vent, bizarrement pas plus. Il était revenu le trouver, pour lui prouver qu’ils étaient toujours attirés l’un par l’autre, mais trop en colère encore, Sebastian n’avait pas donné de suite à ses propositions. Quant à l’autre… Lloyd… Cela s’était beaucoup moins bien passé. Il n’avait pas changé, cela avait même empiré et quand Ryann s’était aperçu que Sebastian était près de sombrer à nouveau, il l’avait tiré de là, pour l’emmener dans une autre ville… Là où lui-même se trouvait : Midnights.

Sauvé de justesse, Sebastian avait pu compter sur son ami pour se reconstruire et cette fois, entouré de quelques personnes qu’il connaissait : Gabriel était dans cette ville, lui aussi, avec son amant Américain, Raphaël. Un type bien.

Sa famille : Ses parents sont toujours vivants et vivent toujours dans la banlieue parisienne.


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MessageSujet: Re: Sebastian Luis   Sebastian Luis EmptyMar 20 Nov - 16:52

Yes I touch your tralalal ( gunther XD ) (sorry je pouvais pas m'empecher ^^')
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Brook Riley
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MessageSujet: Re: Sebastian Luis   Sebastian Luis EmptyMar 20 Nov - 19:08

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MessageSujet: Re: Sebastian Luis   Sebastian Luis EmptyMer 21 Nov - 3:51

Hell'come, sweetheart. Il en a eu, des déconvenues amoureuses, ce petit là !
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MessageSujet: Re: Sebastian Luis   Sebastian Luis Empty

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